Le champion olympique français affrontera un adversaire d’envergure à l’Accor Arena le 15 janvier prochain.
L’affiche est alléchante et l’écrin prestigieux. Le 15 janvier prochain à l’Accor Arena de Bercy, Tony Yoka disputera son 12e combat professionnel face à Carlos Takam. Un test d’envergure, enfin, pour le champion olympique 2016 dans sa quête d’une couronne mondiale. Takam, 40 ans, est en effet une référence chez les lourds. Classé 23e mondial (Yoka est 20e), le pugiliste franco-camerounais affiche un bilan de 29 victoires, 6 défaites et un nul. Fin 2017, il avait tenu le choc pendant dix rounds face à Anthony Joshua à Cardiff après avoir accepté d’affronter le champion WBA-WBO-IBF au pied levé. En juillet dernier à la Wembley Arena, il s’était incliné contre Joe Joyce, un autre Britannique, sur arrêt de l’arbitre dans la 6e reprise après avoir dominé les premiers rounds. Ce même Joyce, battu par Yoka aux JO au Brésil et invaincu chez les pros (13 victoires), qui pourrait être le prochain adversaire de Tyson Fury. Bref, Takam est un boxeur d’un tout autre calibre que ceux rencontrés jusqu’ici par Yoka.
«Carlos, c’est le haut niveau mondial. Boxer Takam à Bercy, c’est excitant, c’est un gros cap pour moi !, explique Tony Yoka à L’Equipe. Je me dis que, si tout se passe bien, ensuite je peux légitimement affronter des mecs du top 10. Carlos est une référence mondiale. Il a fait un très bon combat face à Anthony Joshua. Et puis, encore récemment, fin juillet, face à Joe Joyce. Carlos est un boxeur encore en pleine forme, un combattant qui a une aura mondiale». Malgré ses onze printemps de plus que Yoka (29 ans), Takam reste redoutable et «très compliqué à boxer» avec sa bonne défense.
« Dans ma tête, je suis prêt à boxer n’importe qui » Tony Yoka
«Carlos a remis un coup de boost à sa carrière. Quand on regarde son combat face à Joe Joyce, je ne vois pas en quoi Takam était sur la fin», poursuit le Parisien qui s’était entraîné avec le natif de Douala il y a une dizaine d’années et avec lequel il s’entend bien. «Je n’ai aucun souci à être pote avec un gars, puis à l’affronter sur le ring. C’est ça être pro. Même si je sais que Carlos va mettre toutes les chances de son côté pour me foutre K.-O. C’est le job», explique Yoka, conscient qu’une victoire contre Takam «aura de l’impact au niveau international (…) Je pense que je suis arrivé à un moment où, à 29 ans, dans ma tête, je suis prêt à boxer n’importe qui. Après, dans les faits, c’est très compliqué. On a approché un tas de mecs pour les affronter. On a essuyé un tas de refus, à leurs yeux, on n’est pas encore assez haut dans le classement. Peut-être parce que je n’ai pas encore boxé d’adversaires de renom.» Après le 15 janvier, la donne pourrait changer.
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