
S’il n’a aucune attache avec l’Espagne, le meneur Lorenzo Brown a obtenu mardi sa nationalité espagnole, lui permettant ainsi de jouer pour l’équipe nationale. Un débat qui fait rage sur la scène européenne.
Nouvelle polémique dans le basket européen suite à la naturalisation espagnole de Lorenzo Brown (31 ans), meneur natif du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis, qui n’a pourtant pas le moindre lien avec l’Espagne.

Si ce phénomène est de plus en plus courant dans le basket européen – la star camerounaise des Philadelphie 76ers Joel Embiid, essaye par ailleurs d’obtenir sa nationalité française pour jouer avec les Bleus, il relance un débat éthique , notamment en Espagne qui avait déjà expérimenté le cas avec Serge Ibaka en 2011.
« En obtenant la nationalité espagnole expressément pour un joueur sans aucune racine en Espagne, le message envoyé aux joueurs nationaux est très nocif et a un impact négatif à la fois sur le présent et sur l’avenir. Est-il crédible que l’actuelle équipe championne du monde ne trouve pas de joueurs espagnols avec qui concourir dans les épreuves du plus haut niveau international ? » a écrit dans un communiqué le syndicat des joueurs espagnols.
Passé par le Fenerbahçe , l’Etoile rouge de Belgrade, l’UNICS Kazan ou encore le Maccabi Tel-Aviv, Brown n’a jamais évolué dans un club espagnol, ce qui renforce encore plus la polémique.
Selon le règlement FIBA, les équipes nationales ne sont autorisées à sélectionner qu’un seul joueur naturalisé. La Roja devra donc choisir entre Lorenzo Brown et Serge Ibaka pour l’Eurobasket en septembre prochain.
Entre la naturalisation express de l’ex-Américain, la retraite de Sergio Rodriguez et la blessure de Ricky Rubio, nul doute que le choix de Sergio Scariolo, sélectionneur de l’Espagne, se tournera vers Brown, qu’il a côtoyé à Toronto en NBA.
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